Philippe Garnier ’L’anarchisme et le droit : Recherches’
Vendredi 8 décembre 2006
Le droit est pris dans le langage, une loi s’énonce : ceci, qui peut sembler banal, n’est pas sans conséquences... Et qu’on dise « an-archie », « démo-cratie » - acratie ou démarchie ne s’emploient guère - suggère qu’il existe deux niveaux de fonctionnement du pouvoir : l’« archê » renverrait à une assise structurale du pouvoir dont les « craties » seraient les effectuations ou les avatars. L’anarchie, je crois, s’en prend à ce premier niveau, à ce qui permet qu’il y ait de la loi et à ce qu’on puisse dire « au nom de... » - elle peut alors mettre en question tout ce qui est institué : les jeux du pouvoir, le corps, le sexe, le sujet. Elle peut aussi questionner le fonctionnement même du langage humain étayé sur l’« archê »...
Édité par l’Atelier de création libertaire
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