Quand les éducateurs morflent, les enfants trinquent
vendredi 20 juillet 2007
– Comment peut-on mettre en place des projets pour les enfants ou les résidents quand on n’est pas sûr de travailler le mois, la semaine, ou la journée suivante (CDD de 4h, cumul de plusieurs dizaines voire centaines de Contrats consécutifs par la même personne, avec de plus des responsabilités non-reconnues au niveau salarial) ?
– Comment peut-on travailler en équipe quand les employé-e-s sont de fait mis-es en concurrence (le nombre d’heures des éducateurs-trices en CDD varie d’un temps plein, voire plus, à un quart temps, voire plus rien, d’un mois sur l’autre sans explications) ?
– Comment peut-on dans ces conditions se sentir libre de s’exprimer en équipe et faire valoir l’intérêt des enfants ou des résidents que l’on accompagne tous les jours ?
Nous ne pouvons pas nous satisfaire de ces conditions qui tendent à réduire notre travail à un simple gardiennage.
Nous dénonçons la hiérarchie des salaires, les inégalités de contrats (dans leur durée hebdomadaire et leur pérennisation), les heures supplémentaires non-payées, les temps partiels subis, ...
Ces inégalités ont créé des différences inacceptables entre salarié-e-s dans l’indifférence, voire avec la complicité des syndicats en place ; c’est d’ailleurs grâce à la seule CNT que le droit de vote aux élections professionnelles des personnels en CDD a été rétabli...
Nous aspirons à ce que l’organisation et le sens du travail soient discutés et décidés par les principaux concernés : les familles, l’ensemble des personnes travaillant dans l’établissement, et les enfants ou résidents.
Nous n’admettons pas que des contraintes, soit-disant économiques, décident de l’avenir de ces personnes ; il s’agit en réalité de choix politiques qu’il appartient à chacun de s’approprier dans la rencontre et la discussion.
CNT09 - Section ADAPEI