Brésil : Le fascisme n’est pas encore au pouvoir mais il relâche déjà ses chiens !!
Brésil : Le fascisme n’est pas encore au pouvoir mais il relâche déjà ses chiens !!
Les plus de 200 millions de brésiliens ont vécu une campagne présidentielle très inquiétante. Plusieurs assassinats politique et une tentative sur le principal candidat de cette course au pouvoir, Jair Bolsonaro. L’un des assassinats qui a fait réagir les brésiliens fut celui le 10 octobre de Romualdo Rosário da Costa, maître de capoeira et militant antiraciste. A 63 ans, il a reçu 12 coups de couteau dans le dos, donné par Paulo Sérgio Ferreira de Santana, 36 ans, et électeur du candidat Jair Bolsonaro (du Parti Social Liberal). Le motif du crime était, justement, une dispute sur les élections.
Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite, pasteur évangéliste a remporté plus de 46% des voix exprimées aux élections présidentielles du 7 octobre 2018.
Ce candidat du Parti social Libéral avait dédié son vote à un militaire ayant participé à la torture de Dilma Rousseff, la présidente sortante, durant la dictature des généraux de 1964-1985.
L’extrême droite est aux portes du pouvoir mais il reste un second tour à ces élections prévu pour le 20 octobre.
Mais le 7 et 8 octobre, ces résultats ont déjà provoqué de violentes manifestations pro fascistes qui ont dégénérées en agressions à caractère homophobe et raciste. L’une des agressions les plus choquante s’est produite à Porto Alegre. Des militants pro Bolsonaro ont agressé une femme de 19 ans qui portait un T-shirt pro Parti des travailleurs. Ils lui ont gravé des croix gammées sur le corps avec des couteaux. Plus de 70 cas de violences ont été recensé dans le pays.
Plusieurs organisations de gauche et antiracistes appellent à manifester le jour du second tour, le 20 octobre pour montrer la résistance populaire à cette montée du fascisme.
La Coordenação Anarquista Brasileira - CAB déclare sur sa page :
“Nos drapeaux de classe doivent être levés en ce moment d’attaque proto-fasciste et ultra-libérale. Nous ne pouvons succomber à la panique et à la crainte provoquée par les élites réactionnaires. Notre rôle est de résister activement en renforçant la solidarité de classe, d’assurer la lutte dans les rues et la mobilisation permanente de celles et ceux du bas !“
Plusieurs appels à rassemblements antifascistes de soutien aux brésiliens ont déjà été lancé en France.