Soutien au mouvement étudiant de Montpellier
Le jeudi 22 mars, des étudiant-e-s, suite à une décision d’AG, occupent un amphithéâtre de la faculté de droit et de sciences politiques de Montpellier. Cette action est réalisée dans le cadre des mobilisations massives dans la France entière contre les nouvelles attaques sociales de Macron et de son gouvernement contre les services publics, notamment la réforme du lycée et de l’enseignement supérieur.
Le soir venu, le doyen de l’université est aperçu par plusieurs étudiant-e-s rôder autour de l’amphithéâtre, comptant apparemment les présent-e-s. Peu de temps après, un groupe d’une dizaine de personnes, peut-être quinze, cagoulées et armées au moins de barres de bois, sinon davantage, pénètrent dans l’amphithéâtre. Comment ont-ils pu passer devant les vigiles et les membres de l’administration présent-e-s ? Devant le doyen qui était là ? Ce dernier a été vu ouvrant les portes aux agresseur-e-s. Les étudiant-e-s, enfermé-e-s, sont violemment pris à partie sans aucune sommation, insulté-e-s, frappé-e-s, mis au sol et traîné-e-s à terre, frappé-e-s de nouveau. Les étudiant-e-s finissent par parvenir à sortir, et l’on referme les grilles sur elles et eux, alors que certain-e-s sont encore dans l’interstice. Certain-e-s membres du personnel sont vu-e-s de loin en train d’applaudir cette violence sauvage et commanditée.
Plusieurs étudiant-e-s seront évacuées par l’hôpital. Points de sutures, entorse, hématomes au crâne, tel est le tribut payé par ces étudiant-e-s qui luttent pour leurs droits et pour les nôtres. Philippe Pétel, doyen de la faculté, refuse de condamner les attaques, se montrant même complaisant avec cette milice paramilitaire. La préfecture, la rectrice, l’administration, les ministères adoptent une position timorée, fidèles à leurs habitudes de traîtres, de lâches et de complices. La police, présente à l’extérieure, n’est pas intervenue durant l’agression. D’où tenait-elle ses directives ?
EST-CE CELA LA POLICE DU GOUVERNEMENT MACRON ?
EST-CE CELA L’UNIVERSITÉ QUE L’ON NOUS PROMET ?
La semaine dernière, le vendredi 16 mars, le lycée autogéré de Paris est attaqué en plein jour par une dizaine d’individu-e-s se réclamant du GUD (Groupe Union Défense), groupe d’extrême-droite particulièrement violent et officiellement dissous. En opposition aux pratiques pédagogiques libertaires et émancipatrices du lycée, les individu-e-s effectuent des saluts nazis, insultent, jettent des projectiles contre le bâtiment et agressent deux élèves qui seront blessé-e-s.
Les attaques fascistes de groupes violents, de milices, des corps répressifs de flics et autres CRS se multiplient. Partout en France, la répression officielle et officieuse enfle et se déchaîne contre les militant-e-s, les précaires, les opprimé-e-s, instituant un peu plus chaque jour un État policier qui existe déjà de longue date, mais qui, jusque-là, tachait d’opérer en coulisses. À présent, les fascistes et les flics ne craignent plus de se montrer en plein jour et en pleine nuit dans les lieux publics, les rues, les universités, dans leurs locaux qui fleurissent un peu partout (Aix-en-Provence, Chambéry, Lyon, Strasbourg…).
EST-CE CELA LA SOCIÉTÉ VOULUE PAR LE PRÉSIDENT DES RICHES ?
EST-CE CELA LE PROGRAMME DU QUINQUENNAT ?
PLUS QUE JAMAIS, LA LUTTE CONTINUE !
La CNT FTE condamne l’agression des étudiant.e.s en lutte de l’université de droit de Montpellier survenue jeudi 22 mars.
Alors qu’une occupation d’amphi avait été votée en assemblée générale, pour la nuit, des individus cagoulés et armés ont agressé les étudiants réunis.
Le doyen de l’université Philippe Pétel était présent. Nous exigeons sa démission.
Paris, le 23 mars 2018